Feuilles: les feuilles d'avocatier sont alternées, vernissées, elliptiques, vert foncé avec des nervures plus claires. Normalement, elles restent sur l'arbre pendant deux à trois ans. Les feuilles des variétés antillaises n'ont aucun parfum, tandis que les variétés guatémaltèques sentent, rarement, l'anis et ont des propriétés médicinales. Il y a une forte odeur d'anis quand on broie les feuilles des variétés mexicaines. Les feuilles contiennent beaucoup d'huile et sont lentes à composter, elles peuvent donc s'accumuler sous les arbres.
Fleurs: les fleurs d'avocatier apparaissent en janvier-mars avant la première croissance de saison, sous la forme de panicules terminales de 200-300 petites fleurs vert jaune. Chaque panicule produira seulement un à trois fruits. Les fleurs sont parfaites, mais soit elles sont fécondables le matin et libèrent leur pollen l'après-midi suivant (type A), soit elles sont fécondables l'après-midi et libèrent leur pollen le matin suivant (type B). A peu près 5% des fleurs ont un défaut et sont stériles. En culture, il est préférable de pratiquer la pollinisation croisée entre les types A et B. Les fleurs attirent les abeilles et les dasysyrphus albostriatus et la pollinisation se passe bien, à part quand il fait frais. Il peut arriver qu'il y ait des floraisons hors-saison pendant l'année et qu'elles donnent des fruits. Certains cultivars fleurissent et donnent des fruits un an sur deux.
Fruits: les avocatiers antillais produisent des fruits verts vernissés, énormes et parfaitement ronds, qui contiennent peu d'huile et pèsent jusqu'à 2 livres. Les avocatiers guatémaltèques produisent des fruits verts, granuleux, relativement ovoïde ou en forme de poire, qui deviennent vert noirâtre quand ils sont mûrs. Les fruits de l'avocatier mexicain sont petits (6-10 onces) avec une peau très fine qui devient verte ou noire quand ils mûrissent. La chair des avocats est vert foncé près de la peau, elle devient jaunâtre à mesure qu'on s'approche de la grosse graine unique, ovoïde et non comestible. La chair est dure quand le fruit est récolté mais mollit pour adopter une texture comparable au beurre. Une abrasion provoquée par le vent peut marquer la peau et former des craquelures profondes (jusque dans la chair). Il vaut mieux ne pas cueillir les fruits hors-saison en même temps que la récolte principale, il est préférable de les laisser mûrir sur l'arbre. Il peut arriver que les graines germent à l'intérieur de l'avocat quand celui-ci est beaucoup trop mûr, ce qui peut provoquer des moisissures ou des décompositions intérieures. De tous les fruits, l'olive est le fruit qui a l'huile la plus monosaturée, vient ensuite l'avocat. Il arrive même parfois que l'avocat ait une huile plus monosaturée que l'olive. Des études cliniques menées sur des humains ont montré que l'huile d'avocat pouvait réduire le taux de cholestérol.
Habitude de croissance: en général, l'avocatier est un arbre dense, à feuillage persistant et qui perd beaucoup de feuilles au début du printemps. Il croît tres vite et, en vieillissant, peut atteindre 80 pieds (24.38m), même si habituellement c'est moins, et en général se ramifie pour donner un arbre à large ramure. Certains cultivars sont colomnaires, d'autres sont choisis pour leur forme presque prostrée. Un cultivar en particulier fait un bon espalier. Dans les régions du sud, les avocatiers ont de fréquentes périodes de croissance soudaine quand il fait chaud et une seule longue période de croissance dans les zones un peu plus froides. Si des branches sont endommagées, il va y avoir secretion de dulcite (une espèce de sucre poudreux et blanc) à l'emplacement des cicatrices. Les racines sont rugueuses et avides d'eau et souleveront les trottoirs avec l'âge. Des plantes entées vont normalement produire des fruits en un ou deux ans, à la différence des plants qui vont mettre 8-20 ans.
Ecologie: les besoins écologiques des avocatiers varient quelque peu selon les races. Ils sont sensibles au gel, surtout l'avocatier antillais qui est très vulnérable pendant la floraison. Les cultivars mexicains sont un peu moins sensibles au froid que les avocatiers antillais et guatémaltèques. Ils se développent bien dans une grande variété de sols (du sol sablonneux au limon argileux), mais il faut éviter que les racines n'aient trop d'eau, elles n'aiment pas l'eau stagnante. Un pH élévé ou faible et la salinité peuvent être un problème dans certaines zones, puisqu'un avocatier va préférer un pH compris entre 5.5 et 6.5 et que les arbres ne tolèrent pas la salinité (présentes dans certaines parties du delta du Mekong).
Origines et histoire: les écrits sur l'avocatier les plus anciens qu'on ait trouvés en Europe sont ceux de Martin Fernandez De Encisco (1470-1528) en 1519 dans son livre « Suma De Geografia Que Trata De Todas Las Partidas Del Mundo ». La plante a été introduite en Indonésie pour la première fois en 1750, au Brésil en 1809, en Palestine en 1908, et en Afrique du Sud et en Australie à la fin du 19 e siècle. (Source: indexfresh.com).
D'après les conquistadores espagnols, au moment de la conquête espagnole, des avocatiers étaient cultivés dans une zone allant du nord du Mexique jusqu'au nord-ouest de l'Amérique du Sud, en passant par l'Amérique Centrale. On pouvait aussi trouver des avocatiers dans la région andine et même jusqu'au Pérou (où l'avocatier avait été introduit peu de temps avant la conquête), ainsi que dans la région andine du Vénézuela. |