Habitude de croissance: les bananiers sont des herbacées pérennes à la croissance rapide et qui s'élèvent à partir de rhizomes sous-terrains. Des tiges charnues ou pseudo-tiges, formées de couches concentriques et verticales de gaines de fleurs, constituent le tronc fonctionnel. La véritable tige commence en tant que bulbe sous-terrain qui pousse verticalement, se frayant un chemin à travers le centre du tronc 10-15 mois après plantation, elle finit par produire une inflorescence terminale qui, plus tard, portera le fruit. Chaque tige produit une seule énorme grappe de fleurs puis meurt. De nouvelles tiges poussent alors à partir du rhizome. Les bananiers sont extrèmement décoratifs, au même rang que le palmier pour l'atmosphère tropicale qu'il donne à son environnement.
Feuillage: les grandes feuilles oblongues ou elliptiques sont des extensions des gaines de pseudo-tiges et elles sont accrochées à ces pseudo-tiges par de courtes pétioles charnues et profondément rainurées. Les feuilles se déploient au fur et à mesure de la croissance de la plante, à un rythme de une par semaine quand il fait chaud. Elles s'étendent vers le haut et l'extérieur pour atteindre jusqu'à 9 pieds
(2.74 m)
de long et 2 pieds
(0.61 m)
de large. Elles peuvent être complètement vertes, vertes avec des tâches marron ou vertes sur le dessus et violet rougeâtre sur le dessous. Les nervures des feuilles partent de la nervure principale jusqu'au bord de la feuille. Même quand le vent déchire la feuille, les nervures sont toujours capable de fonctionner. Environ 44 feuilles apparaîtront avant l'inflorescence.
Fleurs: Au moment de la floraison, la véritable tige ou point de croissance émerge du centre du bouquet de fleurs roulées de manière compacte. Cette étrange « grappe de fleurs » est en fait un gros « bourgeon » allongé, de couleur violette à verte (parfois appelé « cloche » ou « cœur »), qui présente d'abord de grosses fleurs femelles (dont les ovaires mûrissent pour donner des fruits). A mesure que le « bourgeon » s'allonge, il présente des couches semi-circulaires de fleurs femelles, ensuite des fleurs neutres, et enfin de petites fleurs mâles non-fonctionnelles (dénuées de pollen viable). Chaque groupe de fleurs est disposé en étoile autour de la tige sous la forme de grappes nodales. Chaque grappe de fleurs est arrangée sur une proéminence de la tige, cette proéminence porte le fruit (pédoncule), et est couverte par une bractée. Environ 12-20 fleurs sont produites par grappe. Collectivement, les éléments de floraison et les fruits sont appelés le régime. Les régimes individuels de fruits sont connus sous le terme de mains, et les fruits individuels sous le terme de doigts.
Fruits: la taille, la forme et la couleur des fruits de Musa sont variabes. De manière générale, ils sont cylindriques allongés, de droits à très incurvés, de 3-40 cm (1,2-16 pouces) de long et de 2-8 cm (0,8-3 pouces) de diamètre. L'apex du fruit est important pour identifier la variété ;il peut être pointu, arrondi ou aux bords arrondis. La peau va de fine et délicate à épaisse et dure comme du cuir ;sa couleur est argent, jaune, verte ou rouge. A l'intérieur du fruit mûr, la chair peut aller de riche en amidon à sucrée, et sa couleur de blanche, crème, jaune ou orange jaune à orange. Les bananes ont aussi une épaisseur de peau variable. Certaines variétés ont une peau fine et ont donc plus de chances d'être endommagées pendant le transport, tandis que d'autres, à dimensions égales, ont une peau plus épaisse.
Source: http://www.crfg.org/pubs/ff/banana.html
Ecologie
On ne trouve les bananes comestibles que dams les régions tropicales ou proches des tropiques, grosso modo la zone comprise entre les latitudes 30°N et 30°S. A l'intérieur de cette bande, il y a des climats variés avec des saisons sèches de différentes durées et différents degrés et schémas de précipitations. Une température moyenne de 80°F (26.67°C) et des précipitations moyennes de 4 pouces (10 cm) par mois constituent un climat adéquat pour le bananier. Il ne vaut mieux pas qu'il y ait une saison sèche de plus de 3 mois.
Un temps frais et une sécheresse prolongée retardent la croissance. Les bananiers ne produisent qu'une feuille par mois en hiver, et 4 feuilles par mois en été. Si les températures refroidissent juste au moment de la floraison, le bourgeon risque de ne pas être capable d'émerger de la tige. Si les fruits sont déjà formés, la maturation risque d'être retardée de plusieurs mois ou complètement arrêtée. Si les feuilles sont les seules à être détruites, les fruits seront exposés au soleil et risquent d'être endommagés. Le fumage, en faisant brûler des déchets secs recouverts de chutes pour produire la fumée, peut augmenter la température de 2 à 4 degrés. Inonder le champs avant un coup de froid gardera la terre au chaud si le froid ne dure pas. En Australie, on plante les bananiers sur les versants ensoleillés des collines à une altitude de 200 à 1000 pieds (60 à 300 mètres) pour échapper à l'air froid qui s'installe à des altitudes moins élevées. De brèves gelées abattent la plante mais ne détruisent pas le bulbe . Le « Cavendish nain » et le bananier rouge sont particulièrement sensibles au froid, alors que le cultivar nain « Wahla », ou « Kullen » d'Inde réussit à pousser jusqu'à 4000 pieds (1220 m) dans la partie extérieure des ghâts occientaux. Le « Vella vazhai » est cultivé de manière extensive dans les basses Pulneys entre 3200 et 5500 pieds (975 et 1616 m). Un bananier à cuire, le « Plankel », survit aux hivers dans les jardins domestiques dans le nord de l'Inde. En Afrique du Sud, la principale zone de production de bananes se situe le long de la côte sud-est à une altitude de 3000 pieds (915 m) au-dessus du niveau de la mer avec des précipitations d'été de 35 à 45 pouces (90-115 cm). La majeur partie des cultures en Afrique de l'Est se trouve entre 4000 et 5000 pieds (1220 et 1524 m) et l'éventail des altitudes va du niveau de la mer jusqu'à 7500 pieds (2286 m).
Le vent est néfaste pour les bananiers. Les vents légers déchirent les feuilles, ce qui affecte leur métabolisme ;des vents plus violents peuvent tordre et déformer la couronne. Les vents qui ne dépassent pas 30 mph cassent les pétioles. Jusqu'à 40 mph, les vents vont renverser les pseudo-tiges qui supportent le poids d'un lourd régime à moins que la tige ne soit tuteurisée, ils peuvent aussi endommager les racines des arbres qui ne sont pas en fructification et qui n'ont pas été abattus. Des vents de 60 mph ou plus déracineront des plantations entières, surtout quand le sol est saturé d'eau de pluie. On plante souvent des brise-vents autour des bananeraies pour fournir une petite protection contre le froid et le vent. Les cyclones et les ouragans sont ravageurs et ces derniers sont la principale raison pour laquelle les bananeraies à grande échelle ont été déplacées des Caraïbes vers l'Amérique Centrale, la Colombie et l'Equateur. La grèle vient de puissants courants de convection dans les tropiques, surtout pendant le printemps, et provoque de nombreux dégats sur les bananiers.
Origines et histoire
Les bananes comestibles sont apparues dans la région indo-malaisienne, jusqu'au nord de l'Australie. Elles étaient connues par ouï-dire dans la région méditerranéenne au 3 ème siècle apr J.C., et on suppose qu'elles ont été ramenées en Europe au 10 ème siècle apr J.C.. Au début du 16 ème siècle, les marins portugais ont tranporté la plante depuis la côte ouest africaine jusqu'en Amérique du Sud. On a pu retracer l'origine des types mis en culture dans le Pacifique jusqu'à l'est de l'Indonésie, et c'est à partir de l'Indonésie qu'elles se sont étendues jusqu'aux Marquises et, par étapes, jusqu'à Hawaï.
Source: http://www.hort.purdue.edu/newcrop/morton/banana.html
