Gestion des mauvaises herbes

La gestion des mauvaises herbes prend une place importante dans la culture du papayer. Après avoir nettoyer et herser la zone, il faut pulvériser la zone labourée avec de l'herbicide pré émergence tels que le Diuron pour permettre au terrain d'être relativement débarrassé des mauvaises herbes pendant environ six à huit semaines. Un usage minimal d'herbicides pendant la première période d'établissement est très important parce que les troncs tendres et souples des plants sont susceptibles d'être endommagés par l'action de l' herbicide .

Au troisième mois après la transplantation, des mauvaises herbes peuvent apparaître par endroits dans le champ. Il faut absolument s'en occuper immédiatement. Une pulvérisation doit être effectuée en matinée quand il y a peu de vent (d'une vitesse inférieure à 1m/sec) pour éviter les dégâts causés par l'action de l' herbicide . La tige du papayer demeure verte pendant environ quatre ou cinq mois après transplantation et un contact direct avec un herbicide à ce stade peut provoquer un nécrose, le pourrissement de la tige et la chute des plantes.

Pour réduire encore le risque de dégâts provoqués par l'utilisation d' herbicide pendant le stade critique où la tige est encore verte, il est recommandé de pailler chaque plante individuellement. En effet, les éventuelles mauvaises herbes peuvent être pulvérisées une à une ou binées.

Les séances de désherbage chimiques peuvent être effectuées plus ou moins toutes les six semaines. Cependant, des séances mensuelles peuvent s'avérer nécessaires pendant les saisons des pluies. Malgré son prix plus élevé, l'usage de Basta est recommandé pendant les premières période de croissance parce qu'il est moins phytotoxique pour les plants de papayer. Une fois que le papayer a atteint l'âge de six mois, on peut utilisé des herbicides plus économiques.

Garder le verger exempt de mauvaises herbes est la pratique d'usage dans la culture de papayers. Dans les fermes situées sur des terrains en pente, où le risque d'érosion est important, il est conseillé de faire pousser du gazon entre les rangs. La plantation de légumes couvrants n'est pas souhaitable parce que les papayers ont souvent des racines faibles ou peu profondes et ils ne peuvent pas lutter contre des cultures couvrantes agressives. Conserver le verger libre de mauvaises herbes est un travail fastidieux pendant les premiers stades de la croissance mais il le devient moins une fois que les arbres ont achevé leur développement et que beaucoup des espèces courantes de mauvaises herbes sont à l'ombre. Dans ces circonstances, une vaporisation localisée aux éventuels parterres de mauvaises herbes à un intervalle d'environ deux mois suffit.

Les pousses de jeunes papayers sont très sensibles aux herbicides à spectres larges tels que l'amine 2,4 D et le glyphosate (Roundup). Les jeunes feuilles endommagées par ce type d'herbicide deviennent difformes, fines, semblables à des griffes avec des extrémités frisées. La vaporisation de gouttelettes provoquera soit la présence de taches, soit la nécrose chez la pousse. Dans les cas les plus sérieux, on assiste à la défoliation ou à la mort de la plante après qu'elle ait fanée. En général, la plupart des plantes guérissent des blessures légères en environ un mois bien que l'avortement de la fleur pendant cette période affectera obligatoirement la récolte dans une certaine mesure.

Taille
Les papayers n'ont pas besoin d'être taillés. Cependant, certains cultivateurs pincent les plants ou taillent les plantes plus âgées afin d'encourager la production de fruits.

Irrigation
L'arrosage est l'aspect le plus difficile dans la culture des papayers, particulièrement lors des premiers stades de croissance et pendant les longues périodes de sécheresse. En général, les plantes doivent être conservés au sec pour éviter le pourrissement des racines provoqué par des maladies apportées par le sol (par exemple, Phythophthora), mais il ont également besoin de suffisamment d'eau pour supporter leur grandes feuilles. Le manque d'arrosage provoque généralement un retard dans la croissance des fruits et déclenche l'avortement des fleurs et la chute des fruits. L'apport en eau, en quantité adéquate, est donc crucial et aide à augmenter et la taille et le nombre de fruits commercialisables. Toutefois, il faut s'assurer que l'humidité du sol n'est pas excessive car cela entraîne un grand risque de maladies des racines.

En l'absence d'irrigation complémentaire, il faut des précipitations mensuelles d'un minimum de 100 mm, pour l'obtention d'une récolte médiocre. Une bonne production sera obtenue en arrosant chaque arbre avec 60 à 90 litres par semaine juste après la plantation et pendant la saison des pluies et avec 120 à 240 litres par semaines pendant la saison sèche.

Un bon système de drainage est très important parce que le papayer est très sensible aux inondations. Les racines commencent à pourrir après 24 heures d'immersion. Les arbres affectés ne grandissent plus et les feuilles basses se flétrissent, deviennent jaune et tombent, ne laissant que peu de feuilles au sommet. Une fois que le niveau de l'eau a baissé, des nouvelles racines adventives peuvent pousser à partir de ce qui reste de racines saines, mais la guérison de la plante est extrêmement lente et la production n'est pas économiquement rentable. Les arbres tombent souvent à cause de la perte de leur ancrage. Pour éviter ce problème, il faut s'assurer que le site choisi a une bonne texture de sol avec un drainage adéquat.

Les arbres peuvent être approvisionné en eau au moyen de sillons d'irrigation, creusés le long des deux côtés de l'arbres ou via des système de micro-arrosage, de jets ou au goutte-à-goutte. Des intervalles d'environ 10 à 15 jours entre les arrosages peuvent être nécessaires pour maintenir la production à moins que cet intervalle ne soit interrompu par une averse. L'arrosage aérien n'est pas conseillé parce que les feuilles et le tronc sont constamment trempés, ce qui les prédispose aux maladies, et que de plus, cela salit les fruits et les feuilles. L'arrosage aérien va également déranger les insectes pollinisateurs dans leurs mouvements. Le système du goutte-à-goutte est très en vogue mais il doit avoir la capacité de fournir une quantité d'eau supérieure à la demande moyenne. Un goutte-à-goutte suffit pour les trois ou quatre premiers mois mais par la suite, deux goutte-à-goutte, un de chaque coté de l'arbre sont nécessaires. Un seul arroseur ou micro-diffuseur avec un débit de 30l/heures est requis pour chaque arbre.